Malgré la concurrence et la crise économique qui se profile, ce dernier décide de se lancer dans la fabrication de bière pour approvisionner un marché de proximité important, dû à la sidérurgie. Bien qu’étant la plus petite et la plus jeune des brasseries luxembourgeoises, Battin connaît très vite le succès, notamment grâce au talent de son premier maître-brasseur, Kurt Mocker. Après avoir fait ses classes à Pilsen (République Tchèque), Kurt Mocker rejoint la brasserie Battin pour proposer des bières qui dénotent dans le paysage luxembourgeois par leur originalité et leur qualité.
Après son décès, Charles Battin lègue sa brasserie à son gendre Nicolas Origer. Il en reprend la direction de 1954 à 1962, avant de passer la main à ses propres fils, Marc et Paul Origer, qui en assureront respectivement la direction et la production. Ces derniers décident alors d’agrandir la brasserie : construite à côté du domicile familial, en centre-ville et en face de la gare, le lieu a l’avantage d’être à proximité de l’arrivage des matières premières mais reste trop exigu pour permettre de nouvelles installations nécessitant davantage d’espace.
À l’occasion de son 25e anniversaire, la brasserie se voit ainsi doter de 5 étages supplémentaires mais à l’intérieur, tout y est encore fait manuellement, à l’ancienne. Le brasseur est en contact direct avec les matières premières et le brassage est toujours réalisé par infusion dans les chaudières en cuivre, alors que la pratique est déjà totalement abandonnée ailleurs.
En 2004, à l’heure de prendre leurs retraites et afin d’assurer un avenir à leur brasserie familiale, les frères Origer passent la main à la Brasserie Nationale, qui rachète Battin et déménage son site de production à Bascharage, où la bière est toujours brassée actuellement.
Notre savoir bière se déguste avec sagesse